mercredi 27 janvier 2016

B- Les origines du rastafarisme
Nous allons maintenant nous appuyer sur notre définition du christianisme pour définir le rastafarisme.
La force du rasta, c'est sa foi. Bob Marley dit : « J'ai toujours été un rasta. On ne devient pas rasta, on l'est directement, physiquement... ». Le rastafarisme est à l'origine un concept jamaïcain. Il s’érige au carrefour du religieux, du politique et du culturel.
Les rastas, contrairement aux chrétiens, n'ont pas d'édifice religieux, « l'église d'un rasta, c'est l'homme lui-même. » dira Bob Marley. De plus, les rastas, malgré leurs nombreuses attaches à la bible, pensent que l’Église est à bannir car elle pervertie les hommes et les soumet à sa pensée. Ils ne croient qu'en la réalité, « La réalité, les choses réels. C'est ça qu'on enseigne. » (Bob Marley). Les rastas n'ont pas de pape, c'est en eux-même qu'ils cherchent la voix de la sagesse, la voix de Dieu. C'est un enseignement extrêmement individualiste, chacun pratique les dogmes comme il l'entend mais surtout chacun doit respecter la liberté des autres. Porter des dreadlocks, couper ses cheveux, fumer ou non la ganja, les rastas restent maître de leurs choix. Ils ont des séances de réflexion, guidé par la lecture de la bible. C'est d’ailleurs son guide spirituelle. Leur histoire est puisée des versets biblique, mais leur interprétation est différente de celle des blancs, ils en ont une afrocentriste, car pour les rastas, l'Afrique est la Terre Promise et le berceau des civilisations. Pour les afrocentristes, les pharaons étaient noirs, ainsi que Moïse et les juifs, et comme il est dit dans la genèse, dieu a fait l'homme à son image, donc dieu est noir.
Les rastas se battent contre Babylone. C'est une ville de Mésopotamie, une cité biblique de toutes les perversions. Dans sa chanson « Babylone System » Bob Marley dit que Babylone suce le sang des hommes, qu'il faut dire la vérité aux enfants, et que nous devons nous rebeller.
Haïlé Sélassié est la réincarnation de Jah, dieu dans la bible, sur terre. C'est l'empereur d’Éthiopie qui régnera à partir du 2 novembre 1930, c'est un descendant de la reine de Saba et du roi Salomon. Son titre complet est négus («roi des rois»), lion de Juda, défenseur de la foi chrétienne, force de la Trinité, élu de Dieu. Fils du Ras Makonnen, il a reçu pour nom à sa naissance celui de Ras Tafarí Makonnen (Tafarí : Celui qui est redouté). C'est les premier pas vers un état unifié et moderne. En 1916, il est annoncé Roi des Rois, Seigneur des Seigneurs, descendant du Roi David et donc de Dieu par Marcus Garvey. Haïlé Sélassié est proclamé négus (titre de noblesse éthiopien) en octobre 1928. Un passage du discours de Garvey en 1916 le laisse penser : "Cherchez en Afrique le couronnement d’un roi noir, il pourrait être le Rédempteur." Marcus Garvey, lui, est un leader noir considéré comme un prophète par les rastas, il vécut entre 1887 et 1940. de son vrai nom Marcus Moziah Garvey, Moziah signifie Moïse, pour les rastas c'est Moïse noir. Beaucoup de personnes deviennent adeptes à Haïlé Sélassié, deviennent croyants et s'appellent désormais les ras tafaris, rastafar-I, rastaman...
Les rastas ont une fois inébranlable dans cette culture, de plus, tout cohabite parfaitement, les légendes, les prophéties, les textes bibliques. Le récit de l'arrivé de Sélassié en Jamaïque le 21 avril 1966, où il vient répandre sa religion, raconté par les rastas s’inscrit dans un registre complètement fantastique. Alors qu'un orage gronde, sept colombes s'envolent, au même moment l'avion impériale est sur le point d'arriver. Soudain la pluie cesse, les nuages s’écartent, laissant passer les rayons du soleil. L’empereur a réellement paniqué devant les 100000 rastas qui ont envahi l’aéroport à ce moment là.
Le rastafarisme peut être considéré comme une religion par les adeptes car elle est en grande partie tiré de l'ancien testament.

Mapmonde
Jamaïque

Haïlé Sélassié

Marcus Garvey

Groupe de rastas

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